Spectacle KBW

 
 

Philippe Montémont et le quatuor Kadenza ont élaboré un projet « musique et vidéo » avec Daniel Buren et Jacek Wozniak assisté d’Adelina Kulmakhanova, le spectacle KBW.


Découvrez ici le teaser du spectacle


Ils en parlent :

Gérard Lefèvre : directeur de la Scène Nationale d’Angouleme :

« Au delà de la qualité unanimement reconnue qui est la sienne, le Quatuor Kadenza s’est lancé avec KBW dans une entreprise dont le succès n’allait pas de soi. À savoir, non simplement demander à deux artistes de renom l’autorisation de diffuser tout ou partie d’une œuvre en accompagnement d’un concert, mais faire que les créations picturales de ces artistes, réalisées pour ce projet, et les œuvres jouées sur scène fassent intimement corps grâce à une alchimie tout autant subtile que rigoureuse entre une technique, en régie, créative tout au long du concert , et une maîtrise parfaite des interprètes. Une complicité parfaitement réussie pour le plaisir des sens! »


Yann Le Calvé, directeur artistique des jeudis musicaux en pays royannais :

« Un moment rare ...

Le choix des œuvres musicales, la synchronisation parfaite des images et vidéos, le tout enchaîné sans pause donnent une intensité et un tempo incroyable au concert.

Un spectacle à consommer sans modération. Bravo aux artistes... »


Frédéric Saint-Pol, directeur adjoint de l’association Abbaye-aux-dames, la cité musicale :

« Nous avons été sincèrement impressionnés par l’esthétique plastique et musicale qui se dégage du travail réalisé.

Ce spectacle doit vivre. »



Présentation  :

Comment raconter l’osmose qui se noue entre une partition et un espace, comment faire de cet espace le prolongement plastique des notes qui se jouent ? Dans ce spectacle, il n’y a pas d’un côté la musique et de l’autre sa mise en scène. Tout fait corps. Le Quatuor en ré mineur de Haydn rencontre le génie de Daniel Buren, concepteur des fameuses colonnes noires et blanches qui forment une forêt près de la Comédie-Française à Paris. Le dessinateur Jacek Wozniak, maître des textures et des couleurs, se laisse guider par la partition de Chostakovitch tandis qu’entre ces deux séquences exceptionnelles, s’en faufile une troisième, du compositeur contemporain Jean-Pierre Raillat, qui fait le pont. Musiques et images sont synchrones et se jouent en temps réel. Une expérience totale où la musique devient volume, architecture, peinture.


Associer le travail vidéo des plasticiens à la prestation musicale du quatuor à cordes, en s’assurant du juste équilibre des arts et de la synchronisation parfaite entre la musique et la vidéo qui l’illustre est l'objectif de ces artistes et techniciens qui rêvaient chacun de partager leur art pour le sublimer. Le quatuor garde une liberté d’interprétation à chaque prestation, les images étant projetées grâce à l’appui d’un chef d’orchestre qui indique en régie aux techniciens vidéo ayant développé des logiciels spécifiques le moment des changements de séquences générées par l’ordinateur en temps réel ou préenregistrées.


1. L‘expérimentation comme fil conducteur : Haydn / Buren

Partir de la musique, et de cette formation mythique qu'est le quatuor à cordes, ne pouvait se faire sans Joseph Haydn, considéré encore de nos jours comme le «père du quatuor à cordes» tant il a contribué à l'émergence et à la consolidation de cette formation. La soif d'expérimentation a permis à Joseph Haydn d'être à la fois le pont et le moteur de l'évolution musicale lors de la période classique. De ce constat est née la volonté d'associer au quatuor « Les quintes » une création de Daniel Buren, qui a lui aussi remis en question les pratiques artistiques habituelles, en supprimant l’atelier et la conception d’un art autonome, pour réaliser des travaux in situ. Cette proposition, qui réunit deux artistes que tout semble opposer, permettra de mettre en lumière leurs similitudes mais, surtout, de faire découvrir la lecture moderne d'un plasticien sur l'œuvre d'un compositeur incarnant le classicisme viennois.


2. L‘art comme outil de résistance : Chostakovich / Wozniak, Kulmakhanova

La deuxième pièce réunissant plasticien et musiciens est le 8ème quatuor de Dmitri Chostakovich, plus important compositeur de quatuor du 20ème siècle qui, à l’instar de Joseph Haydn a fait de ce répertoire un des axes forts de son travail d’écriture en le positionnant au centre de son oeuvre.

« Je me suis dit qu’après ma mort personne sans doute ne composerait d’œuvre à ma mémoire. J’ai donc résolu d’en composer une moi-même… ». Par cette phrase le compositeur atteste que ce quatuor doit être perçu comme un journal intime retraçant l'oeuvre, les luttes et les angoisses de son créateur. Jacek Wozniak, dessinateur polonais qui, comme le compositeur, a utilisé son art pour lutter contre le système communiste alors en pleine crise et répression, illustrera cette pièce. Si tout semble, de prime abord, opposer Joseph Haydn et Daniel Buren, tout semble au contraire rapprocher Dmitri Chostakovitch de Jacek Wozniak dont le crayon permettra au public de comprendre l'oeuvre interprétée en dévoilant le discours qui se cache derrière une des œuvres les plus connues et les plus jouées du compositeur. Il sera dans ce travail de création assisté d’Adelina Kulmakhanova. 


Pour faire le lien entre ces deux quatuors de référence, une création aux influences diverses de Jean-Pierre Raillat nous amènera naturellement de Haydn à Chostakovitch, avec une mise en lumière de Philippe Lacombe.



Lien entre les deux plasticiens :

Le projet était initialement prévu avec Daniel Buren. Il nous a cependant semblé plus intéressant de confronter et réunir dans un objectif commun deux approches artistiques différentes pour enrichir le projet.

Les plasticiens sollicités ont déjà une expérience de la scène musicale.: Jacek Wozniak et Adelina Kulmakhanova ont réalisé les images d’un concert autour du Chevalier de Saint-Georges et illustrent régulièrement les concerts donnés par Archie Sheep. Quant à Daniel Buren, ce sont ses vidéos in situ faites notamment pour « L’Histoire de Babar, le petit éléphant » de Francis Poulenc en 2008, « Daphnis et Chloé » de Ravel/Millepied et « Donnerode » de Telemann avec l’Opera Fuoco dirigé par David Stern en 2014, qui ont enchanté les scènes de théâtre, d’opéra et les salles de musique.

Nous avons voulu jouer sur l’opposition des styles et des approches tout en relevant le défi d’élaborer un spectacle cohérent et équilibré grâce à l’intervention d’un compositeur et d’un éclairagiste pour assurer la transition et le lien au sein du diptyque. Ces différentes approches et techniques artistiques doivent favoriser l’ouverture à un large public et mettre en lumière la caractéristique de ce type de travail : créer un ensemble composé de deux unités distinctes qui entretiennent une correspondance et se complètent l’un l’autre.



À PROPOS DU CHEF D’ORCHESTRE « TOPEUR »


Afin d’assurer la synchronisation de la musique et de l’image, il est fait appel à un musicien « topeur », chargé, en véritable chef d’orchestre, de conduire l’exécution de la partition visuelle. C’est le personnage central du dispositif technologique mis en place.



PARTAGER NOTRE EXPERIENCE :


Nous envisageons très sérieusement la mise à disposition de nos systèmes informatiques de diffusion d’images aux écoles d’art, aux conservatoires de musique, dans l’espoir d’encourager les pratiques artistiques croisées...


Nous vous proposons d'accéder aux différents documents de présentation grâce au lien suivant : https://drive.google.com/open?id=1yqEM9XTkybWIh3Y8DNRBv-R7M2LR5qVL



Merci aux partenaires ayant permis la création de ce spectacle :




































Un financement participatif ayant comme objectif de financer la composition de Jean-Pierre Raillat a été effectué.

Personnes ayant participé à ce financement :

Anne Ansallem

Chantal Clément

Martine Chaignaud

Aline Cotta

Grégoire Feybesse

Olivier Flajollet

Brigitte Guidé 

Jérôme Grévin

Anne Sophie Jarry

Timothé Jean

Alain Lanatrix

Sandrine Lefebvre

Maison et services

Magalie Michael

Mercedes Mingam

Rose Marie Montemont

Philippe Montemont

Marc-Antoine Parra

Nataly Poulain

Mickaël Rayer

Jocelyne Reydy

Anne et Didier Richard

Laurent Richard

Francis Schillinger




Qui est Philippe Montemont ? :

Philippe Montémont arrive au théâtre en tant que compositeur de musique pour la compagnie Théâtre

Fantastique, dir. Richard Z. Rutenburg:

1991: Matrix

1995: Cybersuite

1998: Clowns Cosmiques

2000: Voyageur sans Tête

Les deux hommes, passionnés de technologie, vont collaborer pendant 10 ans et développer des dispositifs scéniques à l'époque totalement inédits. Déjà, la musique est pour Ph. Montémont l'ossature sur laquelle la poésie du théâtre visuel de R. Z. Rutenburg va pouvoir s'épanouir. La vidéo interactive est présente dès le spectacle Cybersuite en 1995. En 1997, le logiciel CDRegie, développé pour ce même spectacle remporte un prix au Concours International de Logiciel de Bourges. Tournées dans le monde entier.

Philippe Montémont se forme au son, à la lumière et à la machinerie de théâtre dès les années 90 au Centre de Formation Professionnel des Techniciens du Spectacle dans lequel il intervient aujourd'hui dans les départements "vidéo" et "temps réel". Il forme également des techniciens à ces pratiques à l'ISTS d'Avignon et au CECN de Mons ( B).

En 2001, il intègre le Théâtre de la Jacquerie, dir. Alain Mollot, en tant que régisseur son et lumières.

Rencontre avec l'éclairagiste Philippe Lacombe. 5 créations suivies de tournées jusqu'en 2008. Le "théâtre du geste et de l'image", cher à A. Mollot, est une révélation: le théâtre se joue comme un plan séquence de cinéma, comme un mouvement de concerto.

Le logiciel LightRegie, actuellement distribué par Toys For Theater, obtient en 2003 le Trophée Louis Jouvet. La compagnie Maguy Marin l'utilise depuis 2010, notamment sur le spectacle "Salves". Claire Lansne Darcueil fera appel à Ph. Montémont et LightRegie en 2014 pour la diffusion vidéo et la conduite lumière lors de la tournée du spectacle "3 Soeurs".

En 2005, à Royan, la petite Lola Montémont, accompagnée par ses parents, prend ses premières leçons de violoncelle avec Jean Nicolas Richard. Amitié, respect et admiration jamais démentis depuis lors.

En 2008, Adrien De Van, alors directeur du Théâtre du Jardin d'Acclimatation de Paris fait appel à Ph.

Montémont pour la création des lumières et la diffusion des "formes et couleurs" conçues par Daniel Buren pour "l'histoire de Babar, le petit éléphant", musique de F. Poulenc.

C'est en 2013 que Daniel Buren fait appel à lui pour diriger le projet de réalisation des images diffusées en temps réel lors de la représentation de "Die Donnerode" à la Cité de la musique de Paris. Jean Nicolas Richard, pour l'occasion "chef d'orchestre topeur" de l'équipe technique, est au centre du dispositif créé pour l'occasion.

Rencontre avec Jacek Wozniak en 2016 pour le concert "Le concert du Chevalier de Saint Georges".

Il collabore actuellement avec les Tréteaux de France et l’Encyclopédie de la Parole.